Vous me dites que celui qui figure sur ce papier, c’est moi.
Mais moi, je ne suis gui?re sur votre papier. Moi, je vous parle d’ici et mon corps tout entier est habite par la vie.
Pourquoi concernant ce papier n’y a-t-il que la tronche et les epaules, pourquoi concernant ce papier n’y a-t-il qu’une partie de moi-meme ?
Regardez-moi. Suis-je la moitie d’un homme ?
Regardez faire mes mains. Les mains seront vivantes.
Cet homme sur ce papier ne possede pas de mains pareilles aux miennes. Cela ne possede ni mains ni bras ni jambes et il lui manque la moitie du visage et la peau entier a disparu, votre qu’il y a derriere la tete n’existe plus, non, ce n’est plus un etre vivant, ce n’est plus rien et vous me dites i nouveau avec un sourire que votre visage est le mien ?
Suis-je l’autre moitie de cet homme inhabite ?
Ses cheveux paraissent immobiles, les miens seront animes.
Je cause, je m’exprime, je peux m’adresser a cet homme dans ce papier si celui-ci est aussi vivant que vous le pretendez. Mais votre homme dans ce papier ne me repond gui?re. Cela reste muet. Peut-etre cet homme est-il sourd egalement, car je ne pourrais distinguer ses oreilles.
Des paroles sortent ma bouche, des mots qui ne sont visibles que avec ceux qui comme moi possedent des oreilles pour entendre les bruits en terre, des oreilles fixees de chaque cote du visage Afin de ecouter les bruits d’une terre quand la terre se met a bouger, a parler a ses freres dans la langue d’la terre, en prenant son souffle au sein des poumons de la terre.
Mais entendons-nous les memes bruits ?
Frere ! Entendons-nous analogues voix venues du monde des morts ?
Cet homme regarde dans une seule direction. Ses yeux seront immobiles.
Comment peut-il ainsi admirer la vie qui partout reste mouvement ? Comment peut-il ainsi admirer le quotidien qui partout detient comme une manii?re d’esprit l’ensemble de ceux qui marchent ? Continue lendo